29 mai 2015

PORTRAIT – Valérie Courtois (Temporis Aix-en-Provence) : « Il me reste encore à accepter les côtés positifs d’être chef d’entreprise »

Avec une rare sincérité, Valérie Courtois, franchisée Temporis à Aix-en-Provence depuis novembre 2007, raconte ses débuts mouvementés dans l’entrepreneuriat, durant lesquels elle a pu s’appuyer sur la rationalité de son franchiseur et le soutien psychologique des autres entrepreneurs du réseau. A force de persévérance, elle s’est désormais réalisée dans la région où elle vivait.

Un double profil de commerciale et de compétences en recrutement

Après 11 ans à la Caisse d’Epargne, du guichet à la gestion de carrière, en passant par des postes d’agent commercial et de chargée de recrutement, Valérie Courtois s’estimait « en bout de course » dans ce parcours classique au sein d’une grande banque nationale. Cette diplômée en ressources humaines et droit du travail songe encore à changer de métier à l’intérieur de ce grand groupe. Mais une discussion, au départ anodine, avec une amie d’enfance, animatrice du réseau Temporis, lui fait prendre conscience combien ses aspirations professionnelles et ses compétences déjà acquises peuvent lui permettre de devenir chef d’entreprise.

« L’entrepreneuriat restait alors une notion très lointaine, d’autant plus que cela exige un fort investissement personnel et que j’avais deux enfants en bas âge. Mon amie m’a indiqué que les franchisés du réseau Temporis possédaient mon double profil de commerciale et de compétences en recrutement. Je sentais une affinité avec le métier du travail temporaire. De plus, en franchise, on ne part pas de zéro, on est accompagné pour monter son affaire. C’est un environnement rassurant : l’aménagement de l’agence a déjà été réfléchi, les logiciels, outils et méthodes de travail sont déjà créés, le concept a été éprouvé et en l’appliquant, des gens comme vous ont réussi leur affaire. Mais la sécurité dans la création d’entreprise n’existe jamais. On investit toujours ses propres économies dans un climat économique qui reste extrêmement mouvant et aléatoire, et c’est au franchisé de mettre chaque jour en œuvre le concept pour que son affaire fonctionne. C’était pourtant le moment ou jamais de tourner la page de ma carrière salariée », souligne Valérie Courtois.

Soutien des franchisés aux niveaux émotionnel et affectif

En novembre 2007, cette Cavaillonnaise d’origine ouvre son agence à Aix-en-Provence, où elle est venue étudier et a construit sa vie familiale. Le démarrage s’est avéré pour le moins mouvementé. Avec une rare sincérité, elle reconnaît avoir mis trois ans avant de faire décoller son affaire et de prendre plaisir à aller travailler.

« J’ai fait des erreurs de casting dans le recrutement de l’équipe au lancement de l’agence. Je n’avais pas aussi anticipé le fossé séparant la vie d’un salarié de celle d’un chef d’entreprise. Je me suis un peu rapidement mis la pression toute seule. Et la crise n’a pas arrangé les choses. Par ses apports pragmatiques et quotidiens, le franchiseur m’a aidé à agir rationnellement face à ces difficultés, et en particulier, à relativiser les mauvais résultats. Aux niveaux émotionnel et affectif, le soutien des franchisés du réseau, notamment ceux que j’avais connus durant ma formation, a été précieux. Certains sont même venus jusqu’à Aix-en-Provence, pour m’épauler dans mes tâches. D’autres ont été présents par téléphone. Dans le réseau, on m’a fait croire en mes capacités professionnelles. Mon mari a aussi été formidable, se révélant un support de tous les instants. Avec le recul, c’est seulement quand j’ai trouvé et stabilisé la bonne équipe au sein de l’agence que le chiffre d’affaires s’est mis à croître de manière constante à partir de septembre 2010 et que je ne suis plus venue travailler avec la boule au ventre. Certes, on apprend à gérer les situations au fur et à mesure, à appréhender nos deux métiers, celui de l’intérim et celui d’entrepreneur. C’est par exemple plus facile de démarcher des gens qui vous ressemblent, patrons de PME comme vous, en particulier dans une région où les relations durables mettent du temps à s’installer. Je me sens aussi proche de mon équipe et de nos intérimaires, dans un métier où aimer les gens est au cœur de toutes les relations, y compris dans la relation commerciale. Mais, comme tout chef d’entreprise, le franchisé reste seul pour prendre des décisions qui engagent la survie de sa société, sans garde-fou ni personne avec qui partager ses questionnements. Aujourd’hui, j’ai réussi ce challenge personnel. Je prends du plaisir en agence comme en dehors du travail. Mais il me reste encore à accepter les côtés positifs d’être chef d’entreprise », avoue Valérie Courtois.

Pas de canaux indépendants du franchiseur

A force de persévérance, et en prenant progressivement confiance en elle-même, Valérie Courtois a gagné son indépendance pour se réaliser dans la région où elle vivait. Aucune histoire de chef d’entreprise n’est un long fleuve tranquille vers la réussite. Dans son réseau de franchise, elle est actuellement membre de la CDTC Animation et Communication (après avoir intégré la CDTC Tertiaire en 2011). Elle participe d’ailleurs à toutes les rencontres organisées par Temporis : formations, réunions régionales, conventions nationales. Elle regrette toutefois qu’il n’existe pas, dans son réseau, d’autres canaux, indépendants du franchiseur, pour permettre aux franchisés d’échanger entre eux, notamment sur leurs problématiques et expériences de chefs d’entreprises. Valérie Courtois a aujourd’hui retrouvé un souffle nouveau, qu’elle cherche désormais à partager avec ses pairs, pour lutter contre le mal majeur des entrepreneurs, la solitude.

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1 Comment

  1. Toute La Franchise
    20 février 2013 at 10 h 13 min

    Bonjour, j’apprécie beaucoup la qualité de cette interview, la sincérité de Valérie COURTOIS et le dynamisme du réseau TEMPORIS.
    Cette interview sera relayé sur les réseaux sociaux de Toute La Franchise, ayant apprécié la qualité de celle-ci.
    Bravo.
    Thierry.

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