Créer une entreprise certes, mais en couple : Sophie et Jean-Marie Philippe n’avaient pas forcément songé à cette solution, qui s’est avérée comme une évidence au fil d’évènements transformés en opportunité.
Clerc de notaire pendant 22 ans, Sophie s’était spécialisée sur les questions liées à l’immobilier et aux sociétés.
« J’ai aimé tenir ce rôle de conseil dans le notariat, en prenant en charge un dossier de A à Z afin de répondre à des problématiques de particuliers ou de professionnels à travers l’écoute de mes clients. En suivant mon époux dans la région lyonnaise, lors de sa dernière mutation, j’ai cherché à travailler en free-lance pour des notaires en intégrant une Scop[1]. Ce qui s’est avéré impossible pour des questions d’assurances et de responsabilités.
Je souhaitais créer une entreprise depuis longtemps, avec une activité mettant en valeur l’humain. J’ai ainsi demandé à Pôle emploi des formations de médiateur et mandataire judiciaire, qui m’ont été refusées, car non prioritaires !
Je me suis alors intéressée à la franchise, un système qui permet de se mettre dans une situation d’entrepreneur sans connaître les difficultés de tout devoir inventer dans son affaire. Je me suis rendue avec mon mari au Forum Franchise Lyon en 2013. Durant ce salon organisé par la CCI de Lyon, nous avons échangé avec beaucoup de franchiseurs, notamment dans le secteur des services à la personne, et nous avons découvert Temporis presque par hasard. La conversation avec Audrey Moyaux, chargée du développement dans le réseau, m’a immédiatement montré que cette façon de pratiquer le métier du travail temporaire en considérant l’intérimaire comme un client – correspondait à mes aspirations.
Mon propre projet est alors devenu un projet en commun, puisque Jean-Marie était perplexe sur la suite à donner à sa carrière professionnelle », explique Sophie Philippe, franchisée Temporis de Bourgoin-Jallieu.
A la conjonction d’une rencontre avec Temporis s’est en effet ajoutée la conjoncture économique dans le secteur de l’automobile.
« Après 35 ans de carrière, j’ai accepté le plan de départ proposé par PSA, d’autant plus que ces indemnités nous permettaient de financer le démarrage d’une activité. J’ai eu la chance de travailler dans un grand groupe : évoluer à divers postes de responsabilités commerciales en étant autodidacte, ce qui n’est plus désormais le cas pour mes anciens jeunes collègues.
J’ai successivement été vendeur, responsable grands comptes, chef des ventes, en charge de l’organisation et de l’animation de concessions et enfin responsable du marketing sur la région sud-est. Il s’est à nouveau posé le choix d’être muté, probablement un retour à Paris, ou de prendre un risque et maîtriser son destin, en demeurant dans la région où vivent nos familles…
« Choisir, c’est renoncer » : pour mettre en pratique cet adage, et donc renoncer au confort de la vie salariée avec ses incertitudes, il faut trouver des partenaires pour commencer une nouvelle vie. Et l’approche de la franchise et du métier du travail temporaire de Temporis a joué un rôle déclencheur dans cette décision. De plus, créer notre agence au sein de ce réseau nous offrait de mettre en œuvre notre très bonne complémentarité professionnelle, avec la connaissance du juridique pour ma femme, et la pratique commerciale pour ma part », souligne Jean-Marie Philippe, franchisé Temporis de Bourgoin-Jallieu.
Pour vérifier sur le terrain l’application des valeurs du concept, Sophie et Jean-Marie Philippe ont rencontré de nombreux franchisés du réseau.
« Au cours de notre parcours de sélection réciproque avec le franchiseur, nous avons réalisé une opération Temporis Première pour les agences d’Obernai et d’Orléans, cette agence étant tenue par un couple de notre génération. Nous avons aussi rencontré les franchisés de Besançon, Chaumont et Villefranche-sur-Saône, et avons été en formation dans l’unité-pilote de Brive… Nous avons constaté que tous, franchisés, salariés du franchiseur, fondateurs du réseau et équipes des agences partageaient le même état d’esprit et la même vision du métier.
Nous avons aussi ressenti une vraie proximité entre les franchisés et leurs clients, intérimaires et entreprises, un rapport clair et honnête, sans tabous, dans les relations professionnelles. Presque une fibre altruiste dans ce métier… Ce n’était pas aussi donnant-donnant chez nos précédents employeurs, où la politique prenait le pas sur la sincérité», affirment Sophie et Jean-Marie Philippe.
A quelques jours de l’ouverture de l’agence, Sophie Philippe règle encore les ultimes dossiers administratifs.
« La CCI Nord-Isère est particulièrement active pour aider les futurs entrepreneurs. Avec cette institution, Jean-Marie a suivi une formation « 5 jours pour entreprendre » pour acquérir les aspects juridique, social et financier de la création d’entreprise. J’ai suivi 10 jours de formation sur mesure, en comptabilité et gestion pour me préparer à occuper le poste d’Assistante Gestion au sein de notre future agence.
Avec le soutien de la CCI Nord-Isère, nous avons décroché un prêt d’honneur auprès de la plate-forme Initiative Nord-Isère, et eu à disposition un bureau pour réaliser les entretiens de recrutement de notre Assistante Commerciale Agence (ACA).
Lors de la formation à la fois théorique et pratique du franchiseur, qui dure un peu plus d’un mois pour le franchisé et ses équipes, nous avons beaucoup apprécié la mixité entre patrons indépendants, assistantes de gestion et assistantes commerciales, issus de divers horizons. Cela nous a donné des idées pour définir le profil de notre ACA… Le programme est complet et dense, mais en n’étant pas issus du travail temporaire, on a parfois le sentiment de ne pas avoir complètement intégré toutes les notions nécessaires. Quelques jours de formation supplémentaires auraient été les bienvenus…
On n’éprouve cependant pas d’inquiétude particulière, on se sent très bien accompagné par l’équipe salariée du franchiseur. J’ai comme tuteur le franchisé et l’AG d’une agence de Lyon, et nous n’hésiterons pas à également contacter, en cas d’interrogation, les nombreux franchisés que nous avons rencontrés et avec qui nous avons gardés de bonnes relations. C’est très agréable de savoir que l’on a des oreilles attentives dans le réseau !», insiste Sophie Philippe.
De son côté, Jean-Marie termine les travaux d’aménagement du local Temporis.
« Lors de mon stage à la CCI Nord-Isère, on m’a indiqué un local parfaitement placé à Bourgoin-Jallieu, auparavant occupé par un loueur de DVD, proche de la gare, de Pôle Emploi et de nos concurrents directs, avec un parking juste en face. Il était deux fois trop grand par rapport aux normes de Temporis, mais on a décidé de l’acheter. Ce qui a pesé sur notre demande d’emprunt pour financer à la fois le démarrage de notre activité et cette acquisition, malgré un apport personnel très important. Comme nous le recommandait le Road Book fourni par le franchiseur, nous nous sommes adressés à plusieurs banques pour souscrire un crédit.
Nous avons eu la chance de rencontrer une conseillère professionnelle qui s’est renseignée au sein de son groupe sur les résultats réels des entreprises Temporis et ainsi bénéficier de conditions très préférentielles. Par la suite notre conseillère a elle-même été sollicitée sur le montage de notre dossier au bénéfice d’autres franchisés », conclut Jean-Marie Philippe.